Carleton a la
particularité de s'être doté de deux phares au cours de son histoire.
Un premier phare est érigé au bout de la pointe Tracadigache en 1872 afin
d'indiquer aux voyageurs la proximité d'un abri sûr et leur signaler qu'ils
approchent de la terre. Il est allumé la première fois le 1e juin 1872. On
peut alors apercevoir son faisceau lumineux à une distance de 12 milles,
soit 20 km. Ne répondant plus aux besoins de la navigation, le phare est
détruit en 1911 au profit d'un plus moderne.
Un autre phare, situé sur le quai de Carleton, est construit en 1907 afin
d'indiquer l'entrée du port aux navigateurs. On le remplace par une tour
métallique en 1957.
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Le phare en 1945 (Collection
Raoul Pat Alain) |
Elmine Landry est
le premier gardien du phare de la pointe Tracadigache de 1872 à 1896. M.
Landry s'adonne très tôt aux différents métiers relatifs à la navigation.
Navigateur dans les années 1850-1860, il est notamment capitaine de la
goélette Sylph en 1853. À titre de gardien de phare, Elmine touche environ
250 $ par année, un bon salaire pour l'époque. Contrairement à la croyance
populaire, le métier de gardien de phare en est un à plein temps, et il
n'est pas rare de voir la femme et les enfants du gardien participer
activement à ces tâches. |

Elmine Landry (1824-1921),
premier gardien du premier phare
(Collection Écomusée Tracadièche) |
Le phare a été construit en 1984
suite à la volonté de la population locale de faire revivre une tradition
maritime vieille de plus de 100 ans. Il est une réplique du second phare qui
avait été bâti en 1911, puis démoli en 1971 au grand désarroi de la
communauté. |
Généalogie de
Elmine Émile Dieudonné Landry |
Source:
Écomusée Tracadièche, 629, boulevard Perron, Carleton-sur-mer -
Gaspésie.
Phare de Carleton. (Via Sylvie Landry) |

Photo: Sylvie Landry 2020 |