LA 3 - Descendance partielle
d'Honoré LANDRY et d'Hélène LEBLANC
1 - Anselme LANDRY x Marie
Josèphe AUCOIN
Né vers 1743 en Acadie d'Honoré
et d'Hélène LEBLANC, il épouse le 08/10/1764, à Boulogne Sur Mer, Marie
AUCOIN (x au 4°). Puis, en 1766, ils quitteront Boulogne pour St Servan où
ils arrivent le 1er juillet. Ils s'installent alors à Pleudihen, au village
de la Gravelle où naîtront 6 enfants: Marie Marguerite en 1767, François
Marie en 1769, Jean Marie en 1773, Joseph Pierre en 1773, Charles Marie en
1776 et Perrine Tersile en 1781. En 1787, alors qu'il est présumé mort après
avoir embarqué sur les vaisseaux du Roi, sa femme, qui a 4 enfants, figure
sur la liste des Acadiens qui sont dans l'impossibilité de pourvoir à leur
subsistance.
Dans l'inventaire des dettes acadiennes de 1778, il doit 151 livres. On
retrouve les mêmes créanciers de Pleudihen: Pierre VALOIR et Jean DURAND
(blé, farine et pain), Jacques HUERE fournier, Guillaume PERDRIEL (beurre),
Guillaume NOURY boucher, Jean FLAUD cordonnier, Malo BRIAND (bois à feu),
Michelle MERIENNE (lard). Pour le loyer, il doit 16 livres à Mathurin
DESVAUX.
1-1 - Marie Marguerite LANDRY
x Michel GIROIRE
Née à Pleudihen en 1767, Marie
Marguerite s'y marie en 1787 avec Michel GIROIRE. Elle restera à Pleudihen
avec son mari, et y décèdera en 1827.
1-2 - François Marie LANDRY.
Né le 17/09/1769 à la Gravelle, il semble être resté quelques temps à
Pleudihen. On le retrouve plusieurs fois comme témoin.
En octobre 1786, il est au mariage de Jean FLAUD et d'Olive ROUXEL à
Pleudihen
En décembre 1787, il est le parrain de son neveu François GIROIRE, et
présent en février 1789, à son décès.
En l'an 2, le 22 thermidor [09/08/1794], il est déclaré marin en mer avec
Michel GIROIRE son beau-frère.
Sa signature en 10/1786
et en
1787 
1-3 - Charles Marie LANDRY.
Né le 18/11/1776, il habite le village de la Gravelle, où il travaille comme
marin. En 1791, il est le parrain de Michel GIROIRE et en 1792 de Jean
PITRE.
Le registre de la marine des novices de 1793 précise qu'il est petit avec
des cheveux blonds. Il est noté comme étant au service à Lorient en
septembre 1793. Puis il revient à Pleudihen. Le 22 vendémiaire 4
[14/10/1795], il est cité comme témoin lors de l'enterrement de Jean PITRE,
un enfant de 3 ans des Villes Morvues, puis le 26 brumaire de l'an 4
[17/11/1795], lors du mariage de Joseph DAIGLE, marin, avec Marie POILEVE
qui est couturière à Pleudihen.
Mais quelques mois plus tard, Charles LANDRY va se retrouver au côté des
chouans.
Le 26 prairial au matin [14/06/1796], il revient à la Gravelle, avec Pierre
DUVAL(1) et Michel GIROIRE(2) en déclarant qu'ils avaient été entraînés tous
les 3 par les chouans, et qu'ils allaient se rendre. Ils demandent à Marie
GUILLOT de les héberger et de laver leur linge pour que le lendemain, ils
puissent se présenter au commandant du cantonnement. Mais ils sont dénoncés
et arrêtés le soir même puis emmenés à Dinan pour être jugés devant un
tribunal militaire.
Le 10 messidor [28/06/1796], le maire est sollicité par Marguerite AUCOIN,
la tante de Charles LANDRY, pour obtenir une attestation du conseil
municipal de Pleudihen, déclarant qu'ils étaient revenus pour se rendre.
Le conseil municipal acceptera d'auditionner les témoins et déclarera à
cette occasion "on ne peut refuser à un accusé mis en jugement tous les
moyens qui peuvent servir à sa justification ou à l'atténuation de
l'accusation".
Les 4 témoins de la Gravelle,
présentés par ladite AUCOIN, confirmèrent ces faits devant les membres du
conseil municipal présents: Marie GUYOT (28a, veuve de Julien LAFON),
François BREGINAL (29a, gabarier), Jeanne BRIAUX (fille de Thomas, 19a) et
Pierre BOUILLON (30a, batelier), ce qui lui permit d'obtenir une attestation
de témoignages, qu'elle pourra présenter au jury militaire pour la défense
des accusés.
Mais les démarches de Marguerite AUCOIN seront inutiles, car LANDRY et DUVAL
seront condamnés à mort par la commission militaire quelques jours plus tard
puis fusillés à Dinan (début juillet 1796), dans les douves de la porte St
Malo. Le 3ème accusé ne sera, lui, condamné qu'à 4 mois de prison. Deux
autres chouans dont on ne connait pas les noms, mais qui faisant partie de
la même bande de Pleudihen, auraient, eux, été tués du côté de Dol.
D'autres chouans dont les
dénommés LUCAS et CARRE dit "la Grenade" seront également fusillés en même
temps à Dinan(3). Ce ne sont pas les seuls chouans qui seront fusillés à
Dinan pendant l'état de siège(4) mais leur nombre est inconnu.
Aucun document de cette affaire n'ayant pu être retrouvé, il est impossible
de connaître tous les motifs de l'accusation, et pourquoi le 3ème accusé n'a
été condamné qu'à 4 mois de prison. Les décès n'ayant pas été enregistrés à
Dinan(5), on ne connaît pas non plus la date exacte de l'exécution(6). Les
seules informations trouvées sont issues de déclarations de témoins
concernant d'autres procès de chouannerie à Pleudihen.
C'est ainsi que le 24 germinal an 6 [13/04/1798], lors du procès à Dinan de
4 Pleudihennais accusés de chouannerie(7) (Louis et René ROUXEL, Malo BRIAND
et Jean NEEL), des témoins citent également Charles LANDRY et Pierre DUVAL
comme ayant fait partie du groupe qui a commis des vols à Pleudihen et,
entre autres, chez le meunier FREMONT au début de l'année 1796, le vendredi
soir 30 pluviose de l'an 4 [19/02/1796], le lendemain de la foire du liège
de Dinan.
Ces 4 personnes seront finalement libérées après de nombreux témoignages en
leur faveur(8), dont une pétition de plus de 200 Pleudihennais(9) contre le
meunier FREMONT l'un des accusateurs.
Les termes de la pétition témoignent de l'ambiance de l'époque:
Nous soussignés Républicains habitants de la commune, instruits et
vivement touchés des malheurs que prépare à notre pays une poignée de
factieux qui l'infeste, gens immoraux, ennemis implacables de la paix ………..
… qu'au milieu des orages qui ont troublé quelques temps notre horizon, le
canton de Pleudihen a toujours conservé le calme de sa pureté, …………..
… que l'opinion publique a tracé une ligne de démarcation frappante entre
les frères ROUXEL, BRIAND et NEEL, et ceux qui passent ici pour leurs
délateurs, tel surtout le meunier FREMONT et sa famille, que ceux-ci dont la
conduite politique est marquée par une exagération effrayante et dont
l'immoralité est notoire, ont depuis longtemps perdu l'estime et la
confiance de leurs concitoyens, ……….
Concernant LANDRY et DUVAL, leur
procès a eu lieu devant un tribunal militaire(10), on peut donc penser
qu'ils étaient accusés de faits plus graves(11), peut-être de complicité
dans le meurtre de Mathurin ROBERT le meunier de Mordreuc qui fut assassiné
1 mois plus tôt par des chouans.
Signature de Charles en 11/1795

1-4 - Perrine Tarsille LANDRY.
Née en 1781 à la Gravelle, c'est Pierre CLOUTIER, maître chirurgien à
Pleudihen, qui sera son parrain. En 1795, elle est présente lors de la
naissance de sa nièce Perrine GIROIRE. Quelques années plus tard, on la
retrouve à la Banneville en Paramé où elle habite. En 1809, elle accouche
d'un enfant qui sera prénommé Olivier Alexis.
Ledit Olivier, qui est marin,
habite St Enogat (Dinard) lorsqu'il se marie en 1842 dans la commune voisine
de St Lunaire avec Emelie TROCHON. Devenu veuf, il s'y remarie en 1859 avec
Reine PAUVRET.
En 1861, Olivier LANDRY est cité
comme témoin lors de la déclaration de naissance d'un enfant de François
GILBERT et de Marie Rose GILBERT qui habitent aussi St Lunaire. La dite
Marie Rose est la fille de Marie Rose BROSSARD, l'héritière du Sr De
PONTHAYE et elle aussi descendante d'une famille acadienne.